Glossaire autour du Tanka japonais

Autres pages sur le tanka : les poètes du Kokinshû - les poètes du Gosen waka shule Hyakonin isshû - les anthologies impériales de waka au Japon - les poètes japonais du waka 

Poètes de tanka 19e au 21e siècle - histoire du tanka - Lire de la poésie tanka -

Mise à jour : 21 février 2022

Allitération : Mise en valeur d'un texte par l'emploi de sonorités – à ne pas en abuser

Byôku uta : Poème de paravent commandé souvent à un poète réputé

Chōka 長歌 ou poème long, est composé de couplets de 5 et 7 syllabes qui se succèdent au gré de l’auteur. Le waka ou tanka prendra plus de place dans la poésie japonaise médiévale

Engo : Mots associés qui sont des mots auxquels on reconnait une relation de renvoi réciproque stable (Sumie Terada, figures poétiques japonaises)

Fuboku wakashū 未木和歌集 : Anthologie privée (non compilée à la demande de l’Empereur) de waka réalisée par Fujiwara no Nagakiyo 藤原長清 (1294-1310) qui a regroupé des poèmes exclus des wakashū officielles. Egalement appelée fuboku waka-shō夫木和歌抄

Gojûin : séquence de 50 versets (soit 25 renga) écrits collectivement

Haikai : Pièces poétiques légères, mots d’humour, que l’on trouva notamment dans l’anthologie du Kokin-shû

Hyakushu uta : Séquence de cent poèmes. La première séquence remonte vers 960 et était composé de dix poèmes par saison, puis d’autres thèmes. A la fin du 12e siècle, le poète Minamoto non Toshiyori (1055-1129) eut l’idée de faire cent tanka composés des thèmes suivants : 20 pour le printemps, 15 pour l’été, 20 pour l’automne, 15 pour l’hiver, 10 pour l’amour et 20 pour des sujets divers

Honkadori : une composition poétique à partir d’un poème de base plus ancien. Cette façon de procéder eut la faveur des poètes, surtout à partir du XIIème siècle. Il s’agit de faire une référence explicite à un poème ancien mais en donnant une signification nouvelle dans le poème nouveau

Kajin 歌人 : auteur de tanka

Kami-no-ku 上の句 : Nom donné au tercet (forme 5/7/5) du waka

Kasen 歌仙 : série de 36 chainons de tanka ou de haïku

Kigo :季語 : Mot de saison utilisé dans le tanka ou le haïku pour situer le moment de la journée, de la nuit ou de la saison

Kireji : 切字 : Interjection qui facilite le respect de la métrique tout en conservant sa légèreté au poème. Il sert de césure souvent

Kokoro  : cœur. Le tanka part du cœur et atteint le cœur du lecteur

Kotoba-gaki  詞書 : développement en prose indiquant les circonstances d’un poème

Ku  : vers. Dans le tanka, kami no ku désigne les premiers vers en 5-7-5 sons, et le second, shimo no ku désigne les derniers vers de 7-7 sons.

Kyōka 狂歌:tanka insolent, ironique, burlesque

Makura kotoba 枕詞枕言葉 : Mot-initiateur ou mot-oreiller. Une des principales ressources poétiques de la période du Man’yoshū. Des mots simples, ou des expressions poétiques figées, qui, associés à d’autres expressions – par le sens ou les sonorités, tissent des liens avec d’autres poèmes ou au sein du même poème. Cette association, qui paraît parfois ambiguë, amplifie le sens du poème et lui octroie une certaine profondeur

Meisho (ou uta makura) : Sites célèbres chantés en poésie

Mot pivot : Mot ou groupe de mots à l’intersection des deux parties du tanka. Il est souvent au troisième vers et peut se lire indépendamment avec les deux premiers vers ou les deux derniers du tanka. Il peut donc se rattacher à l’une ou l’autre des deux parties.

Mujô 無常 : L’impermanence

Onji 音字 : Unité de son japonais qui peut s’apparenter aux syllabes françaises

Renga : 連歌 : Poème en chaîne (ou poème lié) c’est à dire série de waka (ou tanka) écrite par plusieurs poètes

Sabi  : Terme utilisé pour qualifier l'émotion poétique de tristesse. Par extension, on l’appliquera à toute altération due au temps, comme pour Bashô, le sabi est l’émotion que nous ressentons en constatant cet inéluctable passage du temps

Saijiki 歳時記 : Liste de mots de saison

Shasei 写生 :« croquis pris sur le vif ». Un terme inventé par Shiki

Shisa 示唆 :suggestion. Le tanka doit suggérer plus que montrer ; idem dans le haïku

Tanka 短歌 : Poème court de cinq vers composé de 5-7-5-7-7 syllabes (un diptyque, « hokku », suivi d’un triptyque de 7-7 syllabes. Le terme créé par Shiki au 19e siècle remplace le terme du waka, qui voulait dire « poème japonais » pour se distinguer au Moyen-âge du poème chinois

Tanka-prose : Texte en prose (journal de voyage, roman, épopée, récit) dans lequel sont insérés des poèmes de forme tanka et qui viennent ajouter à l'histoire. Le Dit du Genji de Dame Murasaki a plus de 800 tanka dans ce récit

Tan-renga 短連歌 : renga court écrit à deux voix

Uta  : Poème

Uta-awase 歌合 : Concours de poèmes pratiqués dès le 9ème siècle qui furent particulièrement en vogue au 11ème et 12ème siècles.

Wabi : 佗び : Terme utilisé pour qualifier la tranquillité de l'esprit ou celle des choses exprimée dans un tanka ou un haïku

Waka 和歌 : Littéralement poème japonais (en opposition à la poésie en chinois – shi) il est la forme de poésie la plus ancienne. Elaborée au VII° siècle. Ensuite, il s’appellera Tanka.

Wakashu 和歌集 : Anthologie de waka. Nom donné aux anthologies impériales.