Quelques poètes du tanka francophone
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Sur cette page, vous allez trouver au fur et à mesure la présentation d'une partie des poètes du tanka francophone contemporain, issus des publications dans notre Revue du tanka francophone ou de notre maison d'édition, à partir de 2007, sur un total de 350 poètes publiés. Bien entendu, il ne s'agit pas d'une liste exhaustive.
Grégory Ashbow
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Des ombres furtives |
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Janick Belleau
: Longueil (Québec / Canada) http://www.janickbelleau.ca/fr/tanka.php |
Feuilles vert tendre dans l’érable un cardinal apparaît ta main dans mes cheveux chassant mes tristes pensées Il pleut – deux merles se bécotent entre deux vers je me mets à les observer je m’ennuie de toi |
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Sur le pavé fruits ailés des érables bruit du balai – mon vieux voisin m’annonce la fin de la vieille voisine |
Montréal, (Québec, Canada) |
Masque
du Pérou des perles émeraude s’échappent des yeux comme je serais riche avec de telles larmes |
Maison de ferme où Mamie avait grandi en toute grâce un simple coquelicot transperce les décombres |
Claire
Bergeron Québec, (Québec, Canada) Tapis de fruits rouges parfumant le ciel d’octobre récolte abondante m’assures-tu que demain ma table sera garnie
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À ma fenêtre
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Le nid du fleuve |
Claude Beucher (Toulouse / France) Rien qu’un petit vent
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Des coquelicots
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Souples patineurs,
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Micheline Bolland Belgique |
Assis côte à côte fixant tous deux l’horizon le soleil si pâle au dernier jour des vacances la même mélancolie |
Marc Bonetto Marseille (Bouches-du-Rhône, France) |
Pour
l’inconnue qui s'attarde je poserai sur le banc mon exemplaire des Fleurs du mal |
Ani Boquillon |
Extérieur nuit, pluie battante, lampadaires, lune blafarde la nuit sur Paris est glacée et déprimante - mais l'amour s'attarde... |
Diane Caza (Québec, Canada) Flairant le tendre Les loups sont entrés dans Paris * Pêle-mêle sous les tables le sang les blessés les morts les cartouches et les souliers * Albert Vitali |
José Chanly (Fosses-la-Ville, Belgique) Chaque fois qu'un groupe d'arbres en rangs parallèles me fait face, Klimt m'apparaît avec ses blancs bouleaux et ses femmes rousses
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Patrick Chaumont Marseille, (Bouches du Rhône, France) Vide le filet ! Le pêcheur s’est échappé - saisi par la mer le bol vide du mendiant - il déborde de soleil !
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Micheline Comtois-Cécyre
Québec, (Canada) |
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Anne CottereauRennes, (Bretagne, France)Alors qu’on flotteparfaitement sur la mer c’est le ciel qu’on voit je suis comme cette nouille là, dans ma soupe froide |
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Françoise Crémadès Martigues (Bouches du Rhône, France) Le ruban de brume qui cache la sainte Victoire flotte sur l'étang mon cœur gèle depuis le 13 comment finir cet hiver ? |
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Marie Derley (Belgique) L’église est fermée les bateaux blancs sont à quai silence de l’île je m’imagine acheter une maisonnette ici |
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Diane Descoteaux Québec (Canada) Allez donc savoir comment l’homme arrive à voir l’ombre d’une empreinte par laquelle il croit pouvoir sortir de ce labyrinthe… |
Jean Dorval (Québec / Canada) lien vers un site anglophone de tanka où se trouve Jean Dorval : Atlas Poetica
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Le matin soyeux
Seule avec le vent
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Patrick Druart Urou et Crennes, (Orne, France) Brisures de givre
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Averse d'automne
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Comme elle est pâlotte
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Huguette
Ducharme (Québec / Canada) en ce jour d'hiver le carillon de bambou chante à peine en mon cœur une berceuse pour l'enfant déjà loin
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le goutte à goutte |
Marine Dussarat Béarn, France La fourmi a dit je suis un petit soldat en avant et marche le monde sans moi tournerait-il aussi rond ?
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Danièle Duteil (Bretagne / France) Arrière-saison
Dans le matin bleu la branche de seringa ploie sous les fleurs un peu de leur parfum au creux de ma mémoire |
Vent fou de novembre
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Elle est si petite
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Patrick
Faucher Antibes, (Alpes maritime, France) Lever matinal quelques canards nonchalants douceur du matin et toi que vois tu là-bas à l'autre bout du monde
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Chemin escarpé
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là, une poignée d'étoiles |
Jacques Ferlay Marseille (Bouches du Rhône, France) |
Le fier chevalier attaque les marguerites d'une épée cinglante il ignore que, plus grand, il les interrogera |
Pierre Gabarra Toulouse, (Haute Garonne, France) bruissements de feuilles le vent emporte à l’automne mon cœur au matin mes yeux rougis de larmes pleurent l’amour de ma vie.
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Françoise Gabriel La batterie faible de l’écran en mode nuit éteint le poème des bribes de sa mémoire réapparaissent au matin
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Julien Gargani Paris (Île de France, France) L’horizon s’échappe de nos pas dans la neige l'enfant tombe sec son rire rebondit loin sur les vieilles montagnes |
Des milliers de doigts
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Le petit homme Les bruits des pages |
Martine Gonfalone-Modigliani Barjols, Var /France) Ancienne Président de l'Association Francophone de Haïku Membre du jury de la Revue du tanka francophone
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Sur la plage déserte un cheval prend le galop marée montante nous roulés par les vagues un peu d’écume sur le drap1 Premier éveil un souffle sur mon épaule le temps suspendu dans le calme du lagon lente la montée de l’eau
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Pascal Goovaerts Laval,( Québec – Canada) Chemin de l’école poussée par un tourbillon une première feuille jaune dans mon carnet à dessin une bicyclette la poursuit |
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Nicole Gremion Marseille,(Bouches du Rhône, France) Ce bouquet d’iris sur fond de ciel hivernal j’y vois le reflet sur tes paupières meurtries des bleus de la solitude |
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Marie Grimonprez-Damm ( France) Les tilleuls embaument à la tombée de la nuit au Mont Sainte Odile je marche souvent vers eux en mémoire pèlerine |
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Robert Guillouin |
Sur la clématite une coccinelle noire indécise nos mains lentement s’effleurent dans la cuisine |
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Laurent Hilli Terre rebattue le ballon ne roule pas droit sur le terrain vague ils sont d’ores et déjà vieux tous les enfants du quartier |
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Martine Hautot (Rouen, Seine Maritime / France) Même la nuit |
Énergiquement
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Jean
Irubetagoyena (Pays basque / France) Parmi les déchets
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Si jeunes ! Soldats, |
Solo enlevé
symphonie en ut majeur
applaudissements
trompettistes ébahis
la flûtiste joue du corps
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Aquitaine (France) |
tous les jours je passe en tram devant la boutique des pompes funèbres rien ne change à l’étalage quelle que soit la saison |
Lise Julien Sillery, Québec (Canada)
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Céline Lajoie (Québec / Canada)
Sous le vieux chêne
des sabots-de-la-Vierge
en mousse chaussés
les deux pieds sur sa terre
il rêve de cimes lointaines
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Tournesol givré
aux graines emprisonnées
soleil d'hiver
la lumière de tes yeux bleus
me fait tourner la tête
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Un petit nuage
dans la lumière de tes yeux
tendre clair-obscur
qui oserait se plaindre
de la chaleur du soleil
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Céline Landry Montréal (Québec, Canada)
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Métro Mont-Royal les passants attentifs au chien du mendiant dans le fond de son gobelet juste un peu de neige
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Allongé intubé ce murmure est-ce « je t’aime » ou froissement de draps peut-être vent de novembre ou ma douleur qui t’invente
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Nicolas Laurance (Morbihan, France) la rivière en crue les enfants se réjouissent les pieds dans les flaques les vieux pleurent leur maison et leur souvenirs perdus
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Céline Lebel Québec (Québec, Canada) |
Sur
le banc du parc un monsieur distrait qui parle tout seul dans ma tête aussi ça parle mais moi, je me tais |
Gaétan Lecoq Bretagne, France Au soleil d’hiver quand resplendit l’amandier s’éveille la terre -- j’ai fait quatre pas de danse à ton tout premier sourire |
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Nicolas Lemarin Avignon (Vaucluse, France) |
Les mouches s’enfuient le temps d’un geste nerveux puis reviennent. l’idée de mourir un jour se pose un peu plus loin |
Lilas Ligier Besançon (Doubs, France) Quelques violettes sèchent en un bouquet fragile il parle de nous plantés au bord de la route dans la douceur du printemps |
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Marie-Alice Maire Rungis, (Île de France, France) |
Les gerbes de blé dansent sous la pleine lune la nuit s'installe des étés combien à vivre avant l'oubli éternel ? |
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Raymond Matabosch Sud-Ouest(France) Souffle un vent si frais quand je vais dans la forêt voir la même pierre. sur les rives de l'attente, dois-je y dormir solitaire?
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Catherine Monce (Var, France)
touffeur des villes béton au bout de tes doigts se déploie pli après pli l’éventail de nos désirs
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Mike Montreuil (Ontario / Canada)
seule avec son café |
les nuages épais
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ma table de cuisine
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Des rayons de lune |
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Des rayons de lune |
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Sido Notari La Seyne sur Mer (Var, France)
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Ininterrompue la pluie de grêlons soudain dans ce soir festif l’effroi les cris en mémoire puis cet étrange silence |
Lucy Pagé Granby, Québec (Canada)
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Dehors il fait froid s cherche |
Jean-Baptiste Pedini Toulouse (Haute Garonne, France) Sous d'épais flocons Le grand immeuble reste nu- Linge suspendu. et la lune s'engouffre Dans le ventre des paraboles.
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Luce Pelletier (Saint Basille Le Grand, québec / Canada) |
la cascade -
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Guy Pérez Montreuil (région parisienne, France) Le Cœur est ouvert aux éléments déchaînés éternel élan pour se frayer un passage l’univers entre les mains
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Christophe Poirier Cran-Gevrier – Haute Savoie / France) comme des épées filent vers un ciel couvert joncs pourpres et ors percé d'un rai de lumière mon corps saigne tristement
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Ginette Andrée Poirier Baie-Comeau (Québec, Canada) D’une rive à l’autre bercée par le vent la pleine lune te serrer dans mes bras une dernière fois
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Diane Prévot Québec (Québec, Canada) Les mailles perdues du tricot relâche du temps sur les matins blancs mes cheveux aussi ont blanchi
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Daniel Py (région parisienne, France) Sur la plage
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La lune descend
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décédée d'un avc à 33 ans, cette pianiste – fermer la radio regarder les fleurs
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Yann Quéro (France) Théière refroidie, sur la rude natte en bambou ; jasmin éventé ; dans le silence de la chambre les regards ne parlent plus.
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Germain Rehlinger Alsace (France) |
Ancien
chemin creux aux murs de pierre sèche sueur des maçons où sont les pas les rires sous ronces et éboulis |
Diane Robert Estrie (Québec, Canada) |
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Marie Jeanne Sakhinis-De Meis (France) Bateau ivre |
Rodrigo Sandoval
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Pierre Saussus (Grenoble, France) bien qu’immobile
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clic un parapluie
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Pascal Serpolet ( France) Ce bol de thé noir |
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Pierre Signat (Savoie, France) Blanc et froid sur les pétales roses neige de printemps. je vibre au spectacle mais le magnolia ? |
Patrick Simon
Né en 1953 en France, il vit maintenant entre le Québec (Canada) et la France. Auteur d'une vingtaine de livres (romans, poésie, essais), il dirige depuis 2007 la Revue et les Editions du tanka francophone. Un recueil de haïku et tanka fut publié en 2006 : "A deux pas de moi". Un recueil de tanka en 2008 : "Tout près de moi" et un recueil de renga co-écrit avec Martine Gonfalone-Modigliani : "Mots de l'entre-deux" (2010). En 2015, un recueil de tanka et un essai sur le sujet seront publiés également.
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Hommage à Verlaine L'océan sonore mais ici fleuve immobile formidablement
nuit de la pleine lune et le même silence œ
Hommage à Sei Shônagon Teint à la cendre peintre à la vue obscurcie d'avoir autant vu ici je n'ose peindre de si beaux cheveux mêlés
œ
Tel un bleu glacial le printemps s’avancera à pas compté bas
sur un paravent d’antan des souvenirs à claire voie
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(France) |
Longues promenades sur les chemins pierreux du temps qui passe quarante années ensemble pour encore combien de temps ? |
Paris (France) |
le placard de grand mère plein de vêtements pour les différentes occasions parmi toutes ses robes laquelle sera la dernière |
Maria
Tirenescu (Roumanie) Le chat ronronne
Je laisse le livre de poésie sur la table – il neige tranquillement et je suis seule
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Au point du jour,
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Jessica
Tremblay (Colombie britanique / Canada) ta copine
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de cette marguerite
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Nanikooo TSU (Québec / Canada) Ferme la porte |
Venin noir |
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Louise Vachon a collaboré à plusieurs collectifs de
haïkus : Dire le Nord (David, 2002), Ombres et
lumières (Sofia, Bulgarie, Éditions LCR, 2003), Dire la
faune (David, 2003), Dire la flore (David, 2004), Éclair soudain
(AFH, 2005), L'érotique, poème court/haïku
(Bruxelles, Éditions Biliki, 2006), etc.. Elle collabore régulièrement à des revues littéraires. Elle a mérité une mention honorable au 11e Concours de haïkus du journal Mainichi (Tokyo, Japon), section internationale, en 2007. Une ambulance |
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Hollande sur l'accotement |
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André Vézina (Québec / Canada)
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Promenade au parc
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Au fond du jardin
ces vieux rosiers oubliés
ont trouvé la paix
Au jardin intérieur je cherche mon espace
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Annick Viardot (France) Feuilles d'érable
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Tournesol de mai
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Chaleurs étouffantes
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Joyce Wong Vancouvert (Colombie Britanique, Canada) les ombres descendent, suspendues dans le silence- et encore j’hésite, éveillée à cette heure tardive . . . sans mots, sans courage |
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