Le Gosen Wakashū (後撰和歌集, Collection tardive, est une anthologie impériale de poésie japonaise de genre waka compilée en 951 et comprend vingt rouleaux contenant 1.426 poèmes. Ce sont des poèmes qui avaient été écartés du Kokin-shû.
Poèmes par numéros
Poème 2
Haru tatsu to kikitsuru karani kasuga yama kieahenu yuki no hana to miyuramu Ôshikôchi no Mitsune |
Avoir entendu : C'est aujourd'hui le printemps Nous fera-t-il prendre Pour des fleurs la neige qui Peine à fondre sur les monts Kasuga ?a |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
Waga seko ni Misen to omohishi Mume no hana Soretomo miezu Yuki no furereba Anonyme |
A vous, mon doux, J'aurais tant voulu montrer Les fleurs du prunier, Mais on ne les distingue point De la neige qui tombe |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
Poème 172
Ise
209
Tsutsumedomo Kakurenu mono ha Natsu mushi no Mi yori amareru Omohi narikeri Anonyme |
J'ai beau l'envelopper Ne puis le tenir caché Ce feu d'amour qui Irradie de ma personne Telle la lumière des lucioles |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
289
Lorsqu'en rangs serrés
en vos courettes étroites
vous les invitiez,
les hôtes séjournent-ils,
avenantes linaigrettes ?
Ise
Poème 302
Aki no ta no Kariho no iho no Toma wo arami Waga koromode ha Tsuyu ni nuretsutsu L'empereur Tenji |
Dans le champ d'automne Une natte grossière Couvre la cabane Aussi ma manche est-elle Toute baignée de rosée |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
Shira tsuyu ni Kase no fukishiku Aki no no ha Tsuranuki tomenu Tama zo chirikeru Fun.Ya no Asayasu |
Dans la lande d'automne Le vent souffle et souffle encore Sur la blanche rosée : Voici que tombent des perles Que nul cordon ne retient |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
Aki kase ni Sasohare wataru Karigane ha Mono omofu hito non Yado wo yokanan Anonyme |
Oies sauvage qui Conviées par le vent d'automne, Passez en volant, Evitez donc la demeure De celui qui languit d'amour |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
Kaminadzuki Furimi furazumi Sadame naki Shigure zo fuyu no Hadjime narikeru Anonyme |
Imprévisibles, Au dixième mois elles s'abattent Où ne s'abattent point Mais ce sont bien les ondées Qui marquent le début de l'hiver |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
458
De ses habitants
abandonnées la demeure
offre à mon regard
le riche brocart tissé
par l'automne en ces feuillages
Ise
459
Mes larmes de sang
ont noyé les pluies d'automne
- ma vieille demeure
s'en trouve assombrie, bien plus
que la teinte des feuillages
Ise
Amour
515
Notre amour me fait Verser des rivières de larmes Mais je ne serai pas Ecume flottant à la surface Qui disparaît sans vous revoir Ise |
Omohigaha Taezu nagaruru Midzu no awa no Utakata hito ni Ahade kieme ya |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
555
Saura-t-on me dire
comment un coeur qui est un
en deux se partage
de détresse et d'abandon...
Messire, qu'en pensez-vous ?
Ise
577
Asadjifu no Wono no shino hara Shinoburedo Amarite nado ka Hito no kohishiki Minamoto no Hitoshi |
Dans la petite lande Où poussent roseaux et bambous nains Discret suis venu Mais me cacher, je ne puis plus Tant mon amour pour vous est fort |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
617
Un grain de poussière
ne laisserai s'installer
maintenant qu'ils sont
en fleur, oeillets de la couche
où je dors avec m'amie
Kakahira
618
De cet océan
de confliance les tréfonds
se sont asséchés
- tristesse et douleur de qui
en est devenue rive !
Ise
Adzumadji no Sano no funabashi Kakete nomi Omohi wataru wo Shiru hito no naki Minamoto no Hitoshi |
Combien me désole Que vous ignoriez ce sentiment Qui, toujours, à vos Me relie, tel le pont de barques A Sano, sur la route de l'Est |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
Poème 662
Omohamu to Tanomeshi koto mo Aru mono wo Nakina ha tatede Tada ni wasureyo Ono no Takamura |
Vous m'aviez fait croire Que longtemps nous nous aimerions Et il n'en est rien : Eh bien, oubliez-moi donc, Ne répondez point de rumeurs ! |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
679
Afu koto ha Towoyamazuri no Karigoromo Kite ha kahinaki Ne wo nomi zo naku Le Prince impérial Motoyoshi |
Sur l'habit de chasse Une montagne lointaine, comme Notre rencontre à venir : Même le porter n'y ferait rien Venir à vous n'y ferait rien |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
750
Tantôt profonde et
tantôt rapide, dit-on
mais cette rivière
je voudrai qu'on la franchisse
pour dire qu'on la connait
Tokihira
751
Ne dirait-on pas
qu'imperceptiblement triste
désamour unit
ma destinées au courant
de la rivière Asuka ?
Ise
752
De la rivière Asuka
si j'étais homme à pouvoir
arrêter le cours,
je ne vous laisserais dire
qu'il est rapide ou profond ?
Tokihira
756
Calmez je vous prie
ce coeur dès le crépuscule -
l'ire déferlante
qui a brouillé votre couche
requert un brin de ménage
Nakahari
757
Des dieux de la mer
l'ire a dévasté ma couche :
une fois encore
si l'effleurait cette manche
brève écume deviendrait
Ise
830
Entêtée d'un seul
ne vous laissez consumer :
l'unique constance
en ce bas monde est sans doute
celle des coeurs qui se lassent
Tokihira
831
Malheureuse qui
ne connaissais l'insconstance
constance du monde,
je crois bien cette fois-ci
que je n'y survivrai point !
Ise
937
Je ne peux vous dire
ni oui ni non en réponse
- ce monde cruel
laisse en suspens mes pensers
en entrave mes penchants
Ise
960
Wabinureba Ima hata onaji Naniha naru Mi wo tsukushite mo Ahamu to zo omofu Le Prince impérial Motoyoshi |
Je souffre déjà Et me moque des conséquences - Bouée de Naniwa - Dussé-je en perdre la vie Ce que je veux, c'est vous voir ! |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
1075
Saga no yama Miyuki taenishi Serigaha no Chiyo no furu michi Ato ha arikeri Ariwara no Yukihira |
Etaient interrompues Les chasses de l'empereu Saga A la rivière Seri : Subsiste pourtant la trace De son antique sentier |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |
1258
Votre coeur varie
tel la rivière Asuka
tantôt profonde et
tantôt rapide - Là-dessus
les avis ne varient point
Ise
1270
En telle harmonie
que lorsque langueur me prend
sise en cette manche
même la lune épanche
sur son visage la peine
Ise
1291
Torrent de montage
j'entends son cours impétueux
comme du Palais
la rumeur me parvient... Ah,
je voudrais le voir encore !
Ise
1340
Tout en promettant
de revenir, qu'elle est dure
la séparation !
Plus dure encor ce matin
car ne sait quand reviendrai
Tokihira
1341
Si vous m'aviez dit
lors de la séparation
"Ah ! Quand reviendrai-je... ?"
Dans les larmes, moi aussi
je me trouverai noyée
Ise
Poèmes de félicitation
1373
Ohohara ya Woshiho no yama no Komatsubara Chiyo no kage min Ki no Tsurayuki (composé en 935) |
Jeunes pins de la lande Sur la colline d'Oshio A Ôhara, Croissez donc rapidemment Que je voie votre ombre millénaire ! |
( Recueil des joyaux d’or et d’autres poèmes, traduit et présenté par Michel Vieillard-Baron, Les Belles Lettres, Paris, 978-2-251-7225-2) |